Interview alumni : Vanessa Wendemmi ZONGO, future cheffe de projet en tourisme et patrimoine

Interview alumni : Vanessa Wendemmi ZONGO, future cheffe de projet en tourisme et patrimoine

Passée par les arts, la recherche universitaire puis le tourisme, Vanessa incarne un profil transversal. À 27 ans, elle prépare une licence professionnelle en valorisation du patrimoine à Amiens, avec un objectif clair : devenir cheffe de projet dans le tourisme culturel. Dans cet entretien, elle revient sur son parcours, ses ambitions et les apprentissages tirés de son alternance.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m'appelle Vanessa Wendemie ZONGO, j'ai 27 ans et je suis actuellement en licence professionnelle de valorisation du patrimoine touristique et de l'environnement, à l'université d'Amiens. Mon parcours est assez varié : j'ai commencé par une licence en arts, puis j'ai poursuivi avec un master en arts contemporains et sciences humaines. Plus récemment, j'ai obtenu un BTS tourisme chez Laho Formation.

Pouvez-vous nous expliquer votre parcours depuis le bac ?

Après un bac STMG, j'ai très vite compris que c'est l'univers artistique qui m'attirait le plus. J'ai donc choisi une licence d'arts à Amiens. Après trois années, un peu incertaine sur la suite, j'ai poursuivi avec un master de recherche à l'université Paris VIII. Malheureusement à la fin de ce cursus, le monde de la culture ne m'a pas ouvert facilement ses portes. J'ai alors pris une pause d'un an et demi pour réfléchir à mes envies professionnelles.

C'est pendant cette période que j'ai découvert le métier de médiatrice culturelle. Après quelques stages, j'ai été accompagnée par la mission locale et j'ai intégré un BTS tourisme à Laho Formation. J'ai rapidement vu un lien naturel entre mes compétences artistiques et le tourisme culturel. Cette complémentarité m'a convaincue de poursuivre avec une licence professionnelle, pour pouvoir à terme devenir cheffe de projet dans ce domaine.

Pourquoi avoir choisi Laho Formation pour votre BTS ?

J'ai découvert Laho Formation grâce à la mission locale de Creil. Lors d'une intervention, ils ont présenté la formation, et j'ai ensuite assisté à une journée portes ouvertes où j'ai échangé avec des membres de l’école. Le lieu m'a plu, et l'établissement était proche de chez moi. Cela facilitait la logistique entre les cours et mon entreprise d'alternance.

En quoi consiste le métier de médiatrice culturelle ?

Pendant mes deux années d'alternance à la Maison de la Pierre à Saint-Maximin, j'étais chargée de l'accueil du public, des visites guidées et de l'animation d'ateliers. Le lieu proposait diverses activités : sculpture sur pierre, vitrail, taille... Certaines étaient encadrées par des professionnels, mais nous assurions la logistique et l'accueil des participants.

J'ai aussi participé à la communication du site via Facebook. Le métier exige de la polyvalence, un bon sens du contact et la capacité à adapter son discours à chaque type de public. C'est un rôle qui m'a permis de gagner en assurance, notamment dans la prise de parole et la gestion de groupe.

Qu'avez-vous le plus apprécié durant cette alternance ?

Ce que j'ai le plus apprécié, c'est l'articulation entre théorie et pratique. En première année, le rythme était bien organisé. La deuxième année a été plus dense, mais toujours enrichissante. J'ai beaucoup appris sur le fonctionnement d'une structure culturelle. Cela m'a aidée à gagner en confiance et à mieux appréhender mes capacités. C'est un métier qui m'a aussi permis de comprendre l'importance du rôle social du médiateur.

Quels sont vos projets pour l'année en cours et l'avenir ?

Actuellement, je poursuis avec une licence professionnelle à Amiens, structurée en deux phases : six mois de cours, puis un stage de mars à septembre. Ma tutrice m'a déjà proposé de revenir à la Maison de la Pierre, mais je suis aussi tentée de découvrir une autre structure.

À terme, j'aimerais travailler dans un tiers-lieu, un espace hybride qui combine cafétéria, expositions, coworking... Ce type de structure me paraît plus vivant et moins cloisonné qu'un musée classique. Je veux pouvoir bouger, rencontrer du monde, et mélanger les approches.

Quel est votre plus grand challenge aujourd'hui ?

Mon principal défi, c'est moi-même. J'ai parfois du mal à croire en mes compétences, ce qui peut me freiner. J'apprends à ne pas me laisser bloquer par des pensées limitantes. Cette licence est un vrai test pour moi, un moyen de me prouver que je peux y arriver. J'essaie de garder confiance et de ne pas me mettre trop de pression inutile.

Avez-vous un souvenir marquant de votre passage à Laho Formation ?

Lors d’une journée portes ouvertes, j'étais la seule étudiante disponible pour accompagner une professeure. J'ai présenté la formation à de futurs étudiants. C'était enrichissant de pouvoir être dans une posture d’accompagnement, de donner des conseils et de valoriser l’école.

Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui veut suivre cette voie ?

Ne pas avoir peur de se lancer, surtout si l'on vient d'un autre domaine. L'alternance est très formatrice, mais il faut être vigilant sur le choix de l'entreprise. Une mauvaise structure peut vraiment impacter l'expérience. Enfin, il faut apprendre à s'imposer, même en tant qu'alternant. On a le droit d'être acteur de sa formation.


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